Le site internet d’IJO a une empreinte annuelle * de :
Qui est l’équivalent de :
211 km en voiture avec un moteur thermique.
1,5 smartphones chargés (>5,5 pouces).
6 repas de bœuf ou 90 repas végétariens.
*Calcul basé sur les hypothèses suivantes : 10 000 visiteurs.euses sur l’année 2022 avec une durée moyenne de 2 min par visite.
Pourquoi un site a-t-il une empreinte carbone ?
En 2023, il existe 1,7 milliard de sites internet sur le World Wide Web (1) et ce trafic Web connait un taux de croissance annuel de 26 % (2). Or, chaque site internet nécessite de l’énergie et des équipements pour fonctionner, que ce soit pour héberger, transférer ou afficher les données sur les écrans utilisateur.rices. Cette consommation d’énergie, ainsi que les impacts environnementaux dus à la fabrication et à la fin de vie des équipements sollicités, ont une empreinte carbone. Il est important de prendre en compte cette empreinte pour pouvoir la réduire et s’engager vers une utilisation plus responsable.
Bien qu’il existe de nombreux outils en ligne qui permettent de calculer l’empreinte carbone des sites Internet (EcoIndex, The Carbon Calculator, Ecograder, Yellow Lab Tool), ils adressent plutôt en priorité les questions liées au front end des sites web et analysent très rapidement l’empreinte du back end et de l’infrastructure. Ainsi, ils ne prennent pas en compte toutes les sources d’émissions associées à un site.
Afin de calculer une empreinte carbone complète et précise de son site internet, IJO a utilisé une méthodologie la plus complète possible, inspirée des analyses de cycle de vie.
Comment calculer l’empreinte carbone d’un site web ?
Dans notre méthodologie, nous avons pris en compte les sources d’émissions liées aux activités suivantes :
Les émissions de gaz à effet de serre liées à l’hébergement des données
Les centres de données qui hébergent les données d’un site internet peuvent être très énergivores en raison de différents facteurs. Tout d’abord, il est important de prendre en compte les émissions de CO2 liées à la fabrication et à la fin de vie des serveurs et des équipements réseau utilisés dans les centres de données. Ensuite, les serveurs qui stockent les données consomment de l’énergie pour leur fonctionnement. Aussi, l’énergie est également nécessaire pour la climatisation des centres de données, car les serveurs génèrent de la chaleur et ont besoin d’être maintenus à une température optimale.
Enfin, la gestion et la maintenance des serveurs nécessitent également de l’énergie. Ce n’est pas le cas pour le site IJO, mais il ne faut pas oublier que certains sites font appel à de la réplication de données dans différents centres de données, appelés des CDN (content delivery network), qui permettent notamment d’améliorer le temps de chargement des contenus médias.
Les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des données
Lorsque vous accédez à une page d’un site Internet, le navigateur envoie une requête au serveur pour qu’il lui communique les données ciblées, afin de les mettre en forme et de les afficher sur l’écran utilisateur.
Ce transport de données, par le réseau Internet, d’un serveur à un navigateur nécessite de l’énergie. Plus le site est lourd, plus il faut de l’énergie pour transférer les données. Malheureusement, il est impossible de savoir par où est passé le trafic de chaque connexion, alors on utilise un poids carbone moyen par quantité de données.
Les émissions liées à l’utilisation du site par les utilisateur.rice.s
Les appareils tels que les ordinateurs, les tablettes ou les téléphones que les utilisateur.rices.s utilisent pour accéder à un site internet consomment de l’énergie pour fonctionner, ce qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre. Cependant, pour avoir une vision globale de l’impact environnemental d’un site internet, il ne faut pas seulement prendre en compte les émissions de CO2 liées à l’énergie, mais également les émissions de CO2 liées à la fabrication et à la fin de vie des équipements électroniques. En effet, la production de ces équipements génère également des émissions de gaz à effet de serre, dues à l’extraction des matières premières, à leur transformation en composants électroniques, à l’assemblage des appareils, etc. Ainsi, pour réduire l’impact environnemental d’un site internet, il est important de le concevoir de la manière la plus intuitive pour l’utilisateur, afin notamment de limiter son temps de recherche d’informations.
Les émissions liées aux équipes qui développent le site
Lors du développement, de la mise à jour ou de la maintenance d’un site internet, les développeur.euse.s utilisent des équipements individuels (ordinateurs, écrans, etc.) pour développer et sont hébergé.es dans des bâtiments chauffés ou climatisés. Ces émissions sont donc aussi à prendre en compte dans le calcul de l’empreinte d’un site internet. Il est important de noter que selon la localisation géographique des développeur.euses, leur empreinte carbone peut varier de 1 à 5 fois en raison des différents mixtes électriques selon les pays.
Si on ajoute toutes ces émissions ensemble, cela nous donne l’équation suivante :
= | + | + | + | |||||
Emissions totales du site internet | Emissions liées à l’hébergement des données | Emissions liées au transport des données | Emissions liées à l’utilisation du site internet | Emissions liées au développement du site internet |
Attention, il est important de noter que la mesure des émissions de gaz à effet de serre n’est qu’une partie de la mesure d’impact d’un site. D’autres critères peuvent être pris en compte : autres facteurs environnementaux, accessibilité…
Mais alors, comment réduire cette empreinte ?
Afin de réduire l’empreinte d’un site, il est important de mettre en place des bonnes pratiques tout au long du cycle de vie du site Internet : avant, pendant et après son développement. L’écoconception web permet d’optimiser chaque étape de la réalisation d’un site internet. C’est ce que IJO a mis en place afin d’optimiser un maximum l’empreinte de son site Internet.
Lors du développement du site internet, les développeur.euses IJO ont suivi les bonnes pratiques à chaque étape. Voici les exemples 15 bonnes pratiques mises en place par IJO (4) :
Etape du cycle de vie | Bonne pratique | Impact et description | Complexité de la mise en place | Sur le site IJO |
Conception | Favoriser le Green UX | Rester centré sur les besoins et les attentes des utilisateur.rices pour limiter le temps passé à chercher l’information. | 2 | ✅ |
Éviter les vidéos et les images en arrière-plan | Il est important d’optimiser l’utilisation des images et des vidéos sur les sites Internet pour éviter un poids excessif et un ralentissement de l’affichage. | 4 | ✅ | |
Concevoir en « mobile first », cela consiste à concevoir d’abord pour les appareils mobiles. | Cela permet d’aller à l’essentiel et ainsi de réduire les fonctionnalités et contenus accessoires. | 1 | ✅ | |
Réalisation | Minimiser le code (HTML, JS, CSS … ) | En optimisant l’efficience du code et réduire les commentaires, on peut économiser la consommation énergétique du site Internet. | 5 | ✅ |
Utiliser des formats d’image adaptatifs (WebP, AVIF, SVG) | Il existe différentes techniques pour réduire le poids des images et donc réduire la consommation énergétique du site. | 5 | ✅ | |
Utiliser les dernières versions des outils de développement | Cela permet d’améliorer la performance du site. | 5 | ✅ | |
Mettre un poids limite par page/service. | De la même façon qu’un projet numérique s’impose des contraintes budgétaires ou de délai, une compagnie pourrait s’imposer des contraintes environnementales bytes par page. | 3 | ✅ | |
Minimiser l’utilisation des cookies | Économie de bande passante et d’énergie. | 6 | ✅ | |
Déploiement | Utiliser la mise en cache du navigateur | Réduction des demandes HTTP et du temps de chargement. | 6 | ✅ |
Utiliser la compression Gzip | Réduction de la taille des fichiers. | 5 | ✅ | |
Utiliser des outils de surveillance pour détecter les problèmes de performance | Identification rapide des problèmes de performance. | 3 | ✅ | |
Choisir un hébergeur responsable ou hébergement “vert” | La sélection soigneuse des services d’hébergement web peut avoir un impact important sur l’efficacité énergétique du site Internet. | 2 | ✅ | |
Mise à jour et maintenance | Utiliser des outils d’analyse de la performance de bout en bout | Identification d’opportunités d’amélioration et donc d’optimisation de performance. | 3 | ✅ |
Diminution des développements redondants et limite les exécutions des tests | Se focaliser sur les tests les plus essentiels qui est une source de gras numérique. | 3 | ✅ | |
Fin de vie | Encourager le « content pruning et audit « . | Il est fréquent de créer et publier du contenu sans jamais réfléchir à son futur. Il est essentiel de mettre en place une stratégie de révision régulière du contenu et de désigner des personnes responsables pour coordonner cette initiative. | 4 | ✅ |
Et vous, pourquoi vous devriez aussi mesurer l’empreinte carbone de votre site internet ?
A votre tour de mesurer l’empreinte carbone de votre site pour la réduire ! Ce travail a de nombreux avantages :
- C’est un moyen de comprendre l’empreinte de son site internet et donc de mieux pouvoir la réduire, notamment en identifiant les principales sources d’émissions.
- Les sites internet à faible émission de gaz à effet de serre utilisent moins de ressources, ce qui leur permet d’être plus efficaces et de réduire la quantité d’énergie qu’ils consomment, chez les utilisateur.rices et dans les datacenters.
- Cela peut également entraîner des économies de coûts car le site internet utilisera moins de ressources.
- Enfin, les sites internet bas carbone peuvent être plus attrayants pour les clients, car ils seront plus conscients de leur impact environnemental.
Mais n’oubliez pas d’utiliser une mesure avec le périmètre le plus complet possible, pour multiplier les leviers d’actions et être sûr.es des priorités de réduction à mettre en œuvre !
Références :
[1] Statista
[2] Cisco
[3] Données de fréquentation du site IJO
[4] inspiré du recueil “écoconception web : les 115 bonnes pratiques” de Frédéric Bordage et du Collectif Green IT et du Référentiel général d’écoconception de services numériques (RGESN), publié par la mission interministérielle numérique responsable et co-pilotée par la Direction interministérielle du numérique (DINUM), le Ministère de la Transition Écologique, l’ADEME et l’Institut du Numérique Responsable